DAKNAM Zvenko Milojevic tient ses promesses.
Le gardien serbe, totalement réhabilité, de Lokeren avait promis, après ses prouesses du week-end dernier contre Bruges, de continuer d'aider Anderlecht, son ancien club. Il a tenu parole: pour la seconde fois en huit jours, le public de Daknam a scandé son nom. Le Standard avait, lui, raté une nouvelle occasion de repasser en tête du classement, même s'il revient à un point des Mauves.
L'équipe liégeoise, qui avait fait vibrer ses supporters, mercredi en Coupe, se voulait ambitieuse, hier soir au Pays de Waes. Avait-il pris conscience du respect que lui vouait le Sporting local? Faute, peut-être, de pouvoir associer à Bancé un autre attaquant spécifique, Rudy Cossey avait en effet choisi d'étoffer sa ligne médiane. Lokeren avait ainsi décidé d'abandonner l'initiative des échanges à son adversaire.
Le Standard occupa d'emblée l'espace, sans se découvrir, toutefois. Il faillit ouvrir le score dès la 3e minute quand, de loin, Onyewu initia une action offensive en s'appuyant sur Conceiçao, sur le flanc droit. Le capitaine distilla un centre... de son pied en or. Idéalement accouru à la réception, Onyewu piqua son coup de tête sur Milojevic. Le gardien serbe sauva son camp en deux temps.
Cette belle action aurait dû stimuler encore les Liégeois. Mais si le Standard demeura dominateur, il n'éleva pas franchement le rythme assez modéré que les Lokerenois, délibérément circonspects, s'attachaient à imprimer aux échanges. Trop statique, il ne força donc pas le déséquilibre fatal. Jusqu'à la demi-heure, si Runje n'avait strictement eu aucune intervention à négocier, Milojevic avait suivi du regard, avec soulagement, la course non cadrée d'envois de Geraerts, de Dembele et surtout de Rapaic. Le Croate du Standard allait, peu avant le repos, écoper, pour une faute de main stupide, d'un avertissement inutile qui l'empêchera d'affronter le Racing Genk vendredi prochain.
Spéculant sur le contre à destination d'un Bancé qui monopolisait et conduisait bien le ballon, les Lokerenois veillaient, surtout, à bloquer les flancs pour empêcher les débordements des Liégeois. Auraient-ils pu menacer davantage Runje si Filipovic, destinataire de quelques croisements judicieux, avait mieux exploité les ballons dont il avait hérité? Peut-être. Le gardien croate faillit toutefois éprouver une très légère frayeur, à la 34e minute, quand il dégagea de la tête, devant Bancé, à la limite de son rectangle et que Camara risqua un long lob que Runje récupéra aisément.
Incités par leur entraîneur à se livrer davantage, les Standardmen aérèrent quelque peu leurs offensives au fil de la seconde période. Ils pesèrent un peu plus sur une défense locale qui demeura toujours aussi sereinement souveraine. Les contres lokerenois s'aiguisèrent d'autant également. À la 62e, Milojevic sauva un coup de tête de Tchite. Il relança le ballon de la main... dans les pieds de Conceiçao dont il détourna l'envoi. Dans la continuité d'une phase qu'il avait suscitée, Milojevic détourna encore un centre-tir de Geraerts.
Le match restait bridé de part en d'autre. Milojevic, lui, continuait de se distinguer. À la 76e, exploitant un service de Geraerts, Tchité tenta un long lob qui échoua de peu à l'extérieur du cadre. Le Standard voulait la victoire. Kovalenko, dont la première action donna des sueurs froides à Milojevic, allait-il insuffler à son équipe de la percussion au départ de la deuxième ligne? Dans les arrêts de jeu, sur une déviation de la tête de Geraerts, Onyewu risqua, après un beau contrôle orienté, un envoi superbe... que Milojevic, très sollicité en fin de partie, para encore: il était invulnérable!
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